M. Hodiamont a organisé une réunion publique le 22 septembre 2019 à Chauffaille, 4 ans après la première. Sur les invitations individuelles cartonnées comme dans le journal Le Populaire, la journée est prévue en deux parties : une pour les Coussacois le matin, une pour les autres et la presse l’après-midi. Le jour J, M. Hodiamont, sur l'estrade, est entouré de M. Sudrat maire de Coussac, de M. Boisserie, président de la communauté de communes et de M. Delbos, présenté comme spécialiste des parcs d'attraction. L'après-midi, M. Hodiamont avertit en préalable que rien ne doit être enregistré ni filmé (alors qu'il a invité la presse ?) sous peine de poursuites (!) et aucune question de l'assistance n'est envisagée. Il nous faudra batailler pour obtenir la possibilité de poser seulement deux ou trois questions. Voici un récapitulatif de l'amateurisme, du vide, de l'incompétence dont nous avons été témoins lors de cette réunion publique voulue par le promoteur de Mélofolia :
– Rien de nouveau, rien de concret sur le projet, toujours la même video promotionnelle de 7 minutes projetée sur grand écran alors qu’on peut la voir sur Internet depuis fin 2018, aucun document nouveau excepté un dessin de rechange pour l'entrée du parc en forme d'accordéon géant, dessin projeté, le même que celui visible dans la presse peu auparavant ;
– 4 ans après la première présentation publique, c'est toujours le flou complet sur les chiffres de fréquentation, d’hectares, d’emplois, de trafic routier, de tarifs d’entrée… ; quand on nous parle d'emploi, on compte 400 000 visiteurs par an, quand il s'agit des nuisances (transport) il n'y a plus que de 100 000 à 150 000 visiteurs par an...
– Un financement complètement incertain, aucune preuve à ce sujet, des paroles et des paroles ;
– Des élus embarrassés malgré les fermetés de convenance ;
– Un promoteur, M. Hodiamont, qui, découvrant les démarches au fur et à mesure qu'il doit les faire depuis 4 ans, fait retomber sur l’État la cause des problèmes et des retards ;
– De longues incantations de sa part sur le respect de l’environnement avec tout le jargon à la mode ;
– Des exhortations aussi répétées qu'inefficaces à la « confiance » ;
– Des paroles toutes faites sur l’ « harmonie entre les Êtres, la nature, la musique », sur l’ « intergénérationnel »...
– Une théâtrale reprise de l'expression Chauffaille autrement, « Moi aussi, je veux un Chauffaille autrement », pour prendre le contrepied de l'association d'opposition à son projet et s'allier la salle ; on mesure ainsi la fébrilité du promoteur, désarçonné par la contestation et qui utilise des méthodes de communication vraiment surfaites ;
– Des propos complètement faux sur la musique (c'en est affligeant !) dont il dit ne rien connaître, ce qu'il prouve en permanence (par exemple, entêtement de sa part à opposer « rythme » et « musique » car M. Hodiamont n’a même pas le vocabulaire de base sur le sujet et confond « musique » et « mélodie » ; entêtement sur une prétendue universalité du rythme cardiaque de 70 pulsations/minute, (tout le monde aurait le même pouls ?). Il est aussi ridicule quand il parle de musique que quelqu'un qui voudrait parler foot sans connaître les règles du corner, du coup franc ou du hors jeu ;
– 3 personnages has been : Mélo, Rythmix et Folia ; aussi piètres que l'idée de structures géantes en forme d'instruments ; produits mélofoliés d'allure ringarde, dignes des objets que l'on gagne dans les lotos quand les gens se débarrassent de leurs niaiseries pour en faire des lots...
– Un intervenant spécialiste des parcs d’attractions, M. Delbos, appelé à la rescousse quelques jours avant, dont M. Hodiamont semble découvrir les propos au fur et à mesure de la journée. Ce monsieur Delbos ne manie pas la langue de bois et donne en toute sincérité des indications générales sur les énormes compétences et financements que supposent les parcs d'attractions (Il nous dira à l'issue de la réunion n'avoir pas plus de connaissance que nous sur le projet Mélofolia) ;
– 2 techniciens du son conviés pour faire essayer 2 attractions technologiques en salle mais assurant tout bonnement ne rien connaître du projet Mélofolia, n’avoir aucun engagement avec M. Hodiamont, à part cette prestation pour cette journée du 22 septembre ;
– M. Hodiamont n'est pas entouré d'avocat, ni de membres de sa famille comme à la première réunion de présentation. Isolement à relier aux nombreuses démissions dans la direction de la SA Dreamgest ? Et si, même dans son staff, on déchantait ?
– Le clou de la journée : M. Hodiamont commence son intervention l’après-midi en apostrophant un journaliste qui enregistrait au premier rang, le menaçant de poursuites judiciaires si le moindre enregistrement, la moindre photo, la moindre video était diffusé… Or M. Hodiamont, lui-même, a voulu cette réunion publique, il a expressément invité la presse l’après-midi ! Même M. Boisserie est gêné et invite à laisser la presse tranquille. Chahut dans l'assistance, dont une bonne partie n'en peut plus de tant d'absurdités. Les gendarmes, nombreux sur les lieux, vérifient la carte de presse de l’incriminé, RAS, celui-ci peut revenir à son travail… M. Hodiamont a réussi à déconsidérer à la fois sa personne et Mélofolia.
A la suite de cette prestation du 22 septembre 2019, l’association Chauffaille autrement a demandé une entrevue à M. Boisserie. Celle-ci a eu lieu le 17 octobre 2019 : trois membres de l'association ont été reçus par M. Boisserie en présence de Mme Granger, directrice de la communauté de communes. L'échange s'est bien déroulé, nous avons pu argumenter contre les préjugés sur notre compte et exposer franchement nos sérieuses objections. Le moins que l'on puisse dire, c'est que M. Boisserie ne montrait pas d'ardeur pour ce projet. Pourquoi ne lâche-t-il pas M. Hodiamont ? Mystère.