Les avis des commissaires enquêteurs ont été rendus publics le 23 septembre 2024 : défavorables. On retrouvera le rapport, les conclusions et les avis de la commission en bas de cette page (pièces A, B, C et D).
Quelques extraits :
• Le dossier présenté est lourd, peu pratique à manipuler et l’accès aux différentes informations est incertain et fastidieux. Il comprend de manière récurrente des parties rayées, oublis, imprécisions, erreurs, maladresses, etc. Il n’a pas permis une information optimale du public.
• Il semblerait que des difficultés aient été rencontrées pour cerner pleinement la dimension de l’aspect réglementaire et des enjeux environnementaux identifiés au cours des études et pour intégrer le contenu des prescriptions et dispositions associées.
• Le plan de financement ne semble pas abouti, fiable et réaliste. Il ne présente pas de promesses et d’engagements formels.
• Ce projet ne prend pas suffisamment en considération les exigences réglementaires et préoccupations environnementales et, d’autre part, ne présente pas de volets artistique et pédagogique avérés.
• Le public, et notamment les populations locales et régionales, a très majoritairement exprimé son opposition au projet.
(…)
On mesure l’immense amateurisme du porteur de projet dans les réponses apportées en août aux questions précises des commissaires-enquêteurs (Pièce D, Annexes, pp. 11-27).
Comment la Communauté de communes a-t-elle pu croire à de tels boniments depuis plus de 10 ans ?
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Pour rappel, texte mis en ligne, ici, le 29 juin 2024 :
Le promoteur de Mélofolia, qui a reçu un cinglant avis défavorable de la part du Conseil national de la protection de la nature s’entête à poursuivre ses procédures de demande d’autorisation environnementale et de permis d’aménager. Et il a malheureusement l’appui des élus locaux.
Dans ce cadre, une enquête publique est ouverte à Coussac-Bonneval du 24 juin au 26 juillet 2024. Les documents soumis à l’enquête sont extrêmement nombreux (des kilos de tirage papier !), avec des redites, des ratures, des changements de codes couleur, dans une accumulation confuse et brouillonne peu professionnelle qui pourrait sembler destinée à noyer le public dans des lectures sans fin. L’avis défavorable du CNPN en reste la pièce maitresse à notre point de vue et le « mémoire de réponse » qui y a été apporté (p. 442 de ce document) absolument pas à la hauteur des questions posées. On trouvera aussi ici une réponse vite expédiée à l’avis de la MRAe (Mission régionale d’autorité environnementale. Nouvelle Aquitaine).
Quant au contenu précis du projet il tient maintenant du secret, M. Hodiamont prétendant qu’il a peur qu’on lui vole ses idées. Même les enquêteurs n’ont pour éléments concrets que l’emprise des bâtiments au sol, sans précision sur les volumes et leurs contenus. Le montage financier du projet reste lui aussi éminemment problématique. Sans doute faudrait-il au promoteur cette autorisation environnementale pour convaincre des financeurs, mais les professionnels du secteur ont dit et répété que la somme de 45 millions d’euros avancée était très faible pour un projet de cette ampleur. Et l’équilibre économique du parc d'attractions, quand il ouvrira, doit se faire sur une très forte fréquentation : 250 000 visiteurs par an, ce qui nous parait totalement farfelu vu le peu d’intérêt (voire le ridicule) des propositions dont on avait eu connaissance précédemment.
Les commissaires enquêteurs ne seront là que 6 demi-journées :
Ce serait bien que nous soyons aussi nombreux que possible à aller leur dire tout le mal que nous pensons de Mélofolia, que ce soit sur le plan environnemental, économique ou culturel. Mais si vous habitez loin, vous avez aussi d’autres possibilités :
Sur place ou par écrit, il est important de rester courtois et d’argumenter autant que possible. Individualiser, personnaliser les courriers.
Merci de nous tenir au courant de vos actions et réactions. On compte sur vous !